Si la musique vient du cœur et a pour objectif de transmettre ou de partager des émotions, les paroles peuvent parfois soutenir ces intentions et renforcer le message.
Et, à moins que vous ne soyez compositeur pour la synchronisation, il y a de fortes chances que l’écriture de paroles soit une partie non-négligeable de votre processus de création musicale.
Oui mais voilà , si vous êtes comme moi, l’écriture n’est pas vraiment votre tasse de thé ! Et pour être sincère, c’est souvent ce qui m’empêche d’avancer dans mes projets musicaux… (D’ailleurs, n’hésitez pas à cliquer ici pour découvrir mon dernier morceau – avril 2025)
Cet article propose justement de creuser cette thématique pour voir comment soutenir son écriture au service de sa musique et de ses projets.

Débloquer l’écriture de paroles : surmonter les difficultés
N’avez-vous jamais eu ce sentiment que les paroles de vos morceaux allaient gâcher la musique fraichement créée ?
Ou ce sentiment que les autres auteurs ont toujours des bonnes idées par rapport aux vôtres ?
Ou encore cette fâcheuse impression que le message que vous souhaitez partager a déjà été dit et redit et reredit ?!
Pour être sincère, chez moi ces trois points sont systématiquement présents. Et, avant même de commencer à composer un nouveau morceau, j’appréhende l’écriture des paroles.
Mais récemment, quelque chose a changé et cette crainte est en grande partie derrière moi ! Et dans cet article, je souhaite vous partager ce changement pour que vous aussi vous puissiez en profiter et ne plus galérer à finaliser vos morceaux.
De la difficulté à la fluidité : la nouvelle approche pour écrire vos paroles
Un peu en contradiction avec le titre de cette partie, précisons que ne pas aimer écrire, c’est tout à fait ok ! Tout le monde ne se destine pas à être le prochain Shakespeare ou un parolier réputé. En prendre conscience peut permettre de relâcher la pression et de mieux tolérer l’écriture. Si le fossé entre la compétence requise et la tâche réelle diminue, il est plus simple de passer à l’action.
Si vous vous retrouvez dans cette petite description alors, pour faire simple, deux choix s’offrent à vous :
1) vraiment ce n’est pas votre truc et dans ce cas, vous trouvez quelqu’un qui aime l’écriture et qui peut compléter vos idées musicales. Les partenariats sont fréquents dans la musique, pourquoi pas pour vous ?!
–> Easy game et on se concentre sur la musique !! Actuellement, je suis en train de collaborer avec un gars pour qui l’écriture de la musique est une tâche plus ardue que celle de l’écriture. Quel combo gagnant ! 😉
2) vous prenez conscience que l’apprentissage d’une nouvelle compétence amène de l’inconfort et parfois de l’insécurité et vous décidez malgré tout d’écrire les paroles de votre morceau vous-même. Et ce, en sachant qu’il y aura des imperfections et que les premiers textes ne seront certainement pas les meilleurs.
–> Dans ce cas précis, celui que j’ai personnellement choisi (au moins en partie), il est nécessaire de prendre conscience que ça va demander du travail et qu’il est important de dégager du temps pour se mettre réellement à l’écriture. C’est l’une des raisons de la création de ce blog. Et en jetant un coup d’œil aux différentes dates de publication d’articles, vous voyez que mon assiduité jusqu’ici n’est pas exemplaire…
Mais j’ai conscience que je dois me mettre dans cet inconfort et persévérer. Alors je tente de libérer du temps dans mon agenda, pour effectivement écrire. Et, quoi de mieux que la gestion d’un blog pour cela (et l’effet est le même, même si personne ne lit les articles).
Aussi, j’aime me lancer des défis ! Du genre écrire un paragraphe en moins de x minutes ; arriver à écrire entre 1200 mots et 1300 mots avant midi ; etc… Cela challenge mon ego et mon niveau et me permet de constater la marge de progression effectuée. Donc, non seulement je tente de voir clair dans le but à atteindre (objectif que je me fixe en tournant ça en jeu/défi), mais je m’assure également que je prends des indices de départ, justement pour pouvoir évaluer mon évolution.
Récemment, j’ai par exemple forcé le destin en organisant un atelier d’écriture. J’ai contacté une connaissance, qui a accepté d’animer cette rencontre. J’ai ensuite proposé à quelques personnes de mon entourage de participer et nous avons fixé une date. Finalement, rien de plus simple jusqu’ici…
Le jour-J est arrivé et l’atelier a démarré et j’en ai tiré des supers idées et trucs pour passer au-delà de mon inconfort en lien avec l’écriture de paroles. Je vous partage ici les points clés que j’ai découvert et qui sait, avec un peu de chance, ils serviront aussi à vous inspirer et à vous lancer !
Le premier point que je souhaite partager, c’est probablement l’inconfort ressenti dès la première seconde de l’atelier. J’ai pris conscience que l’exposition à l’autre était probablement la plus grande menace à laquelle j’allais devoir répondre. Finalement, ce n’est pas tant l’écriture en tant que telle qui me met en difficulté, mais davantage la peur du jugement… Peut-être que le même genre d’atelier avec des inconnus aurait été plus confortable pour enrayer cette difficulté… Mais qu’à cela ne tienne, l’atelier était lancé alors j’ai mordu sur ma chique, j’ai respiré, tenu un petit discours intérieur et je me suis convaincu que ce n’était qu’un jeu ! J’ai pris les exercices moins au sérieux et j’ai tenté de profiter de l’aventure en me laissant guider par l’animatrice de la matinée dans les étapes à suivre.
Le second élément qui m’est apparu bénéfique pour oser se lancer dans l’écriture et trouver de l’inspiration, c’est le partage (quelques conseils ici). Nous étions 8 participants (dont l’animatrice) et étions réparti par tables de 2 ou 3. A chaque exercice proposé, il y avait un temps d’introspection, pour soi avec soi-même, dans l’objectif de se connecter à ses idées, et un temps de partage. Ces moments d’échanges permettent d’identifier d’autres points de vue, d’autres manières d’aborder les choses. Et, forcément, cela donne des idées pour la suite.
Troisièmement, et ce point est très rapide et factuel, l’un des exercices proposait de répondre à quelques questions du type : qui écrit ? pour qui ? avec quel personnage central ? dans quel cadre ? à quelle époque ? etc… Si cela vous parait évident, ça ne l’était pas pour moi. Jusque-là , j’avais toujours trop pris les textes à cœur, ne me laissant pas la liberté de faire parler quelqu’un d’autre, avec un autre point de vue ou dans un autre espace-temps. Quelle ouverture d’esprit et de possibilités !! Qui plus est, prendre conscience que je ne suis pas obligé d’être au centre du texte me permet de relâcher la pression par rapport à ce que je pourrais dire.
En quatre, tout aussi rapide et peut-être tout aussi évident, vient le fait de démarrer l’écriture de paroles à partir d’une idée claire. Que ce soit par la visualisation mentale d’une scène concrète ou en s’inspirant d’une autre œuvre d’art (peinture, photographie, scène de film…), les perspectives de démarrer un texte sont extraordinairement diversifiées et riches.
Le 5e élément (je ne pouvais pas nommer ce point autrement), c’est la prise de conscience qu’on peut exercer ses « muscles » de l’écriture par de petits exercices. En un peu plus de 2h d’atelier, nous avons été amenés à rédiger 4 ou 5 textes différents et/ou complémentaires, en partant de divers points de vue. Et, ce n’est qu’à la fin de l’atelier que les choses se sont mises en place, lorsque le lâché prise était présent chez chaque participant. A la fin de ces quelques heures, nous avons partagé nos textes (ceux qui le souhaitait) et j’ai été très agréablement surpris de constater la qualité des productions en si peu de temps !
Enfin, en 6, je ne peux pas ne pas vous parler des émotions. Lorsqu’on écrit, prendre conscience de ce qui nous fait vibrer à ce moment précis (ou en essayant de s’imaginer à un moment précis) est riche en constats. A titre d’exemple, ce jour-là , après être passé sur des thèmes plus terre-à -terre (l’amitié, les enjeux sociétaux…), j’ai été inspiré par la création d’un thème de dessin animé. C’est ce qui me parlait à ce moment-là , tout simplement. Peut-être que je n’en ferai jamais rien, mais c’est ce qui sonnait juste pour moi à ce moment précis. Et cette sensation de justesse était sincèrement agréable à constater.
Si nous avons participé au même atelier, avec les mêmes consignes, les voyages intérieurs et les écrits qui restent sont tous différents. Prendre le temps d’écrire amène à vivre une exploration de soi, de l’autre et du monde qui nous entoure. Si l’inconfort était bien réel au départ, j’en retire finalement un tas de belles choses inspirantes pour me mettre à écrire et laisser vagabonder mes pensées.
Par où commencer pour écrire des paroles de musique ?
Si après avoir lu les quelques lignes précédentes vous vous dites « pourquoi pas… », alors lancez-vous ! Tout simplement…
Voilà un petit procédé que je vous propose de suivre, étape par étape pour vous oser démarrer et vous lancer :
- Planifiez 2 heures dans votre agenda.
Assurez-vous que vous serez tranquille, au calme ou dans un environnement confortable et inspirant pour vous. En général, quand je m’imagine cela, je m’imagine régulièrement à un coffee shop, à boire un bon café et à m’inspirer de tout ce qui se passe autour de moi. En réalité, c’est souvent à mon bureau que je finis, mais l’idée est là 😉
- Lorsque ce moment arrive, mettez-vous à l’aise.
A titre personnel, j’aime boire un bon café (même si je suis chez moi), mettre un peu de musique de fond (j’opte souvent pour une playlist de musique « Lofi-Jazz » que je trouve inspirante) et prendre mon carnet (spécifiquement prévu pour cela) et un stylo qui me donne une chouette sensation lorsque j’écris.
- Passez par une phase d’exercices.
Avant de prendre les choses trop au sérieux, passez par un moment de centration. Que ce soit en décrivant un lieu que vous vous représentez mentalement, ou en brainstormant sur un thème (ou tout ce que vous voulez pour bien démarrer), laissez-vous gagner par l’état mental permettant d’écrire.
- Laissez-vous aller, même si le résultat final n’est pas celui escompté.
Dans le pire des cas, peut-être finirez-vous avec un produit fini tout à fait différent de ce que vous souhaitiez, ou juste quelques idées ultra basiques. Ce n’est pas un problème. Vous aurez au moins permis à votre cerveau de vous mettre au travail. Et vous verrez que l’idée parfaite vous viendra peut-être sans effort la prochaine fois que vous marcherez en laissant votre cerveau vagabonder ou la prochaine fois que vous prendrez votre douche, qui sait !
Maîtriser l’écriture de paroles : derniers conseils et astuces
Chacun a son style, ses besoins et sa manière de fonctionner. Chacun est touché différemment par l’une ou l’autre chose.
Ce qui est certain, c’est que tout le monde, sans exception, peut écrire et a des choses à dire ! L’écriture est une compétence. Et comme toute compétence, elle peut s’entrainer. Le principe n’est pas de dire « je suis nul, ce n’est pas pour moi », mais davantage de constater que si on souhaite y parvenir, il s’agira de s’y mettre, pour s’améliorer petit à petit.
Lancez-vous des défis, même (surtout) si ça vous met dans l’inconfort (ce n’est que passager). Osez !
Et vous ?
Est-ce que ces informations vous parlent ? Est-ce que vous avez d’autres grigris ou trucs et astuces à partager ?
N’hésitez pas à laisser un commentaire, c’est l’occasion d’écrire 😉